Quelques vers du Péruvien Martín Adan
découverts grâce à la lecture d'Alvaro Mutis :
Poèmes underwood (extraits)
Ton coeur est un avertisseur interdit par les règlements de la circulation.
Pourquoi fallait-il que la Tcheka te fusille? Tu n'avais accaparé que ton âme.
Mille choses ont rendu les hommes plus méchants que leurs cultures : les romans de Victor Hugo, la démocratie, l'instruction primaire, et caetera, et caetera, et caetera, et caetera.
Je soupçonne la polis grecque d'avoir été un lupanar où il fallait se rendre avec en poche un revolver.
Je ne saurais dire avec sincérité ce qu'est le monde et ce que sont les hommes.
Or j'aime ces milliers d'hommes qu'il y a en moi, qui naissent et qui meurent à chaque instant sans vivre quoi que ce soit.
La justice : quelques statues affreuses sur les places des villes.
Je ne veux pas être heureux avec la permission de la police.
Mâcher des os comme les poètes de Murger, mais avec sérénité.
Diogène est un mythe - l'humanisation du chien.
Mais il faut dire ces choses-là tout bas - j'ai peur de m'entendre moi-même.
Je suis sans passé, avec un avenir démesuré.
Rentrons..."
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