vendredi 14 septembre 2012

Jean-Paul Rocher : le Verbe et la Chère



Jean-Paul Rocher, éditeur, nous a quittés le 8 septembre. J'apprends qu'il est mort, à soixante ans, des suites d'un cancer du poumon . . . sans jamais avoir fumé (dixit le billet de l'écrivain Alice Feiring).
Marcheur infatiguable, libre penseur, il avait deux passions : le verbe et la chère, qu'il n'a eu de cesse de faire partager dans des parutions exigeantes, sur le fond et sur la forme ( papier, typographie, couverture, marges, rabats, tirages de tête ...). 

J'ai eu la chance de le rencontrer, et même de goûter sa merveilleuse cuisine, quand j'étais sa voisine de palier rue Saint Vincent de Paul, en compagnie de son épouse et de ses filles. 

Paris sera encore moins respirable sans lui, mais l'indépendance d'esprit de Jean-Paul Rocher, avec le plaisir qu'il nous a donnés, sans oublier la chère, persisteront, eux, pour longtemps :   

Beau papier, belle typographie, belle couverture, marges, rabats, tirages de tête

Source : http://www.agencebretagnepresse.com/fetch.php?id=27289
Copyright © agencebretagnepresse.com
Beau papier, belle typographie, belle couverture, marges, rabats, tirages de tête

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Armand Robin
 La genèse et la constance de l'engagement libertaire d'Armand Robin :
Les poètes de ce siècle, on les reconnaîtra au fait qu’ils auront tout fait en toute circonstance pour être le plus mal possible avec tous les régimes successifs, avec toutes les polices, avec tous les partis, cela même au péril de leur vie et, bien entendu, au prix de gigantesques campagnes de haine et de calomnie déferlant de tous côtés.
Armand Robin

* *
de Jean Markale
Qu’est-ce que l’homme lesbien?
... un homme qui n’est ni homosexuel, ni transsexuel, ni androgyne et qui est le contraire du machiste, du sexiste, du sadique. L’homme lesbien porte en lui une douceur qui le rend extrêmement sensible aux qualités de la femme. Sa relation à la femme exclut la domination et la jalousie; elle se fonde sur la fraternité plus que sur la complémentarité. C’est un homme tribade, c’est-à-dire frotteur, caresseur: il se frotte à la femme, moins soucieux de la «foutre» que de la caresser, vénérant une beauté intérieure autant qu’extérieure. Leurs jeux érotiques raffinés sont le fait de partenaires dont la relation repose sur un échange physique et affectif dénué d’agressivité et de violence.
Relation bienveillante et délicate où la sensualité l’emporte sur la sexualité. Ainsi la femme est-elle pour l’homme lesbien une merveilleuse complice qu’il aime dans sa différence, mais en égale.
Markale donne notamment quelques exemples d'hommes lesbiens : Wagner et son héros Parsifal, Éluard, Dali, D.H. Lawrence, J. Cowper Powys, Rousseau, ainsi que les «saphiens» de Charles Fourier. 

* *
Philippe Roman

L’homme est quasiment mort, à peine a-t-il pu naître.
Le temps de bégayer: «j’ai faim! Je veux connaître!»
Et son orteil subit le croque-mort aux dents
Qui sous terre l’envoie combler ses creux ardents.
Et, au dernier clin d’oeil lors de sa dernière heure,
L’esprit livre une énigme ultime, comme un leurre:
«La mort, sûre, aime nue… au petit à petit!
La morsure est menue au petit appétit…»

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Et pour un avant-goût des livres de JP Rocher sur les vins et la gastronomie, c'est ici.